L’article que nous vous proposons date de 2012, mais reste très intéressant pour faire le point sur les troubles liés à la lecture, connaître le vocable et appréhender les théories liées aux dyslexies et aux difficultés de lecture.
Vous trouverez cet article sur Cairn via le lien suivant : https://www.cairn.info/revue-developpements-2012-4-page-29.htm
Les concepts de voie d’assemblage et de voie d’adressage sont issus de la théorie de Coltheart (1978). Cette théorie stipule entre autre, qu’il y aurait deux procédures de traitement des mots écrits qui fonctionneraient parallèlement et indépendamment lorsque l’on lit.
La voie d’adressage, ou voie directe, est une procédure de reconnaissance des mots par adressage à un lexique cognitif. Cette voie est particulièrement sensible à la fréquence des mots et au fait qu’il soit familier. C’est pour cette raison notamment, qu’on parle aussi de voie sémantique ou lexicale.
La voie d’assemblage, ou voie indirecte, est une procédure de combinaison qui s’effectue pour des séquences de lettres qui ne sont pas familières (comme pour des non-mots), ceci implique que le lecteur convertisse les graphèmes en phonèmes. Grâce à cet assemblage, une première représentation phonologique peut se faire en mémoire. C’est pour cette raison entre autre que l’on utilise également le terme de voie phonologique.
Christine Maeder parle ici de ces concepts au travers de la théorie de Morton et Patterson (1980) car ceux-ci se sont appuyés entre autre sur la théorie de Coltheart pour repenser leur modèle du logogène, mais également parce qu’en 1977, avec leur modèle du système logogène, ils avaient conceptualisé deux voies possibles : une sémantique (cognitive system) et une phonologique (conversion graphème-phonème). La théorie de Morton est également sensiblement liée au cas des dyslexiques. Elle s’est construite en s’intéressant au fonctionnement des lecteurs avisés et des lecteurs dyslexiques.